2 500 tonnes
dont 10% en France
Espace Hamelin, 17 rue de l’Amiral Hamelin , 75116 PARIS
Aluminium France est mobilisé pour travailler activement aux mesures d’économie d’énergie applicables dans son industrie. Elle partage les ambitions françaises et européennes afin d’augmenter l’efficacité énergétique ce qui contribuera à la baisse des émissions de CO2 globales.
L’industrie de l’aluminium a besoin d’énergie pour produire, transformer et recycler l’aluminium. Sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, l’industrie consomme principalement de l’électricité et du gaz.
Ainsi, située très en amont de la chaîne industrielle, l’industrie de l’aluminium est une industrie intensive en énergie. Son succès dépend d’un approvisionnement en énergie fiable et de prix concurrentiels. La consommation totale d’électricité s’élève en 2013 à 6 303 GWh (15 sites les plus importants).
La production d’aluminium primaire par électrolyse nécessite plusieurs milliers d’ampères d’électricité. Pour produire une tonne d’aluminium primaire, l’énergie consommée est d’environ 13,5 MWh/t.
Les sites de production d’aluminium primaire de Saint-Jean-de-Maurienne (Trimet) et de Dunkerque (Alvance Aluminium Dunkerque) font partie des industries dites « hyper électro-intensives » (HEI). Ces deux sites représentent 43 % des 14 TWh de consommation annuelle de l’ensemble des dix sites HEI Français.
Ces deux sites se distinguent des simples électro-intensifs par leur utilisation de l’électricité comme matière première. Le coût de l’électricité représente ainsi une part très significative de leurs coûts de production, autour de 30% en moyenne. C’est le facteur prédominant de leur compétitivité.
Fortement exposées à la concurrence mondiale, alors que les approvisionnements énergétiques de leurs principaux concurrents sont aujourd’hui bien plus compétitifs (Chine, Canada, Islande, Moyen Orient, …), les usines d’aluminium primaire ont aujourd’hui besoin d’une fourniture entre 20 et 30 € le MWh rendu aux bornes de leurs usines, transport et taxes compris, avant flexibilité, avec une visibilité de 15 ans minimum.
Comme pour la plupart de leurs compétiteurs, les conditions de prix et de visibilité recherchées rendent nécessaires la contractualisation avec les énergéticiens sur le long terme, selon des modalités et avec des temporalités adaptées en fonction du profil du site, sans qu’un soutien public agréé par la Commission européenne puisse être exclu pour garantir dans certains cas l’accès au niveau de compétitivité requis.
Bien que pas encore mise en œuvre, l’option du contrat long terme a d’ailleurs été retenue dans le dispositif d’accompagnement global prévu par la loi de transition énergétique et la loi de finances pour 2016. Devant la commission ad hoc de l’Assemblée Nationale, le ministre de l’économie de l’époque, M. Emmanuel Macron avait annoncé que « le soutien d’EDF et de la CNR » devait couvrir « un quart des besoins à l’horizon 2020 » (10 juin 2015). Les deux autres piliers que sont la compensation carbone et la « boîte à outils » sont aujourd’hui en place ; il s’agit de dispositifs essentiels, mais dont la pérennité n’est pas assurée et qui ne permettent pas à eux seuls d’apporter la visibilité et la garantie de compétitivité nécessaires.
Les 2 usines d’électrolyse d’aluminium primaire jouent un rôle stratégique dans la gestion de l’électricité de notre pays. La production d’électricité nationale répond à une demande et doit chaque seconde s’adapter à la consommation d’énergie des français, que ce soit un particulier, un industriel ou un hôpital. Les acteurs de la production et distribution de l’électricité doivent gérer le réseau pour éviter tout black-out sur notre territoire.
Lorsque qu’un système énergétique est défaillant ou que la production n’est pas suffisante, le risque de black-out est important et nécessite de prendre des mesures rapidement tout en évitant les coupures électriques.
En cas de black-out, les usines d’aluminium primaire rentrent en action et coupent leur production entre 1 et 2h afin de libérer de l’électricité sur les réseaux et permettent au gestionnaire de s’organiser pour répondre à la pénurie.
C’est un outil de première nécessité qu’on appelle l’effacement ou l’interruptibilité.
La 7 octobre 2019, le système électrique français a été mis à l’épreuve. Faute de production suffisante, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité a dû réduire la consommation en urgence des deux sites de production d’aluminium primaire aux alentours de 21 heures.
Créé dans le cadre de la loi NOME de 2011, ce dispositif dit « d’interruptibilité » permet de déconnecter en quelques secondes des usines fortement consommatrices d’électricité, afin d’éviter le risque de « black-out ». Jusqu’ici, le mécanisme n’avait été actionné qu’une seule fois, le 10 janvier 2019, lorsqu’un problème de mesure sur les lignes connectant l’Allemagne et l’Autriche avait mis en risque le réseau électrique européen.
2 500 tonnes
dont 10% en France
120 000 tonnes
dont 10% en France
1,5 M tonnes
dont 2,5% en France
40 M tonnes
dont 0,8% en France
67 M tonnes
dont 0,9% en France